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pouvoir ; il mourut. Son fils, Tchou-jen, prit le pouvoir ; il mourut. Son fils, Tchou-koei, prit le pouvoir ; il mourut. Son fils, Tien-i, prit le pouvoir ; ce fut T’ang[1] le victorieux.

Au temps de T’ang le victorieux, [il y avait eu, depuis Sié jusqu’à T’ang, huit transferts (de capitale)[2]. T’ang s’établit d’abord à Po et adopta la résidence de l’ancien roi. Il fit l’» Annoncement à l’empereur[3]. »

  1. T’ang est un titre posthume qui, d’après le Che fa, signifie : Celui qui écarte la cruauté et qui supprime le tyran. — Les historiens modernes disent tous que le nom personnel de ce souverain fut Li ; mais le nom de Tien-i, indiqué par Se-ma Ts’ien, nous semble préférable, car il renferme un des dix caractères cycliques (cf. la note précédente et aussi note 02.330).
  2. D’après le T’ong kien tsi lan (ch. II, p. 11 v°), Sié résida à Chang Tchao-ming à Ti-che ; Siang-t’ou, à Chang-k’ieou ; T’ang, à Po. Les quatre autres capitales sont inconnues. Ce qu’il est essentiel de noter, c’est que les ancêtres de la dynastie passaient pour avoir habité le Chàn-si, tandis que Tang avait sa capitale dans le Ho-nan.
  3. Il existe trois localités appelées Po qui toutes trois se trouvent dans le Ho-nan. Le Po méridional était à 40 li à l’est de la sous-préfecture actuelle de Chang-k’ieou, préfecture de Koei- ; le Po occidental correspond à la ville de Yen-che, préfecture de Ho-nan ; enfin le Po septentrional, qui était aussi appelé King Po, parce qu’il était voisin de la montagne Ning, correspond à la ville de Ta-mong, préfecture de Koei-. — T’ang, qui avait d’abord résidé au Po méridional, transféra sa résidence au Po occidental, et, comme le Po occidental avait été la capitale de son ancêtre l’empereur K’ou, père de Sié (cf. note 01.156), T’ang fit, à l’occasion de ce déplacement, l’Annoncement à l’empereur, c’est-à-dire à l’empereur K’ou. L’Annoncement à l’empereur devait faire autrefois partie du Chou king, mais, dès le temps de Se-ma Ts’ien, il était perdu. D’après Se-ma Tcheng, ce chapitre avait pour titre, non pas Ti kao, mais Ti Kou, c’est-à-dire, non pas « Annoncement à l’Empereur », mais « l’Empereur K’ou ».