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au souverain de Hia[1] ; le souverain de Hia envoya chercher (ce dragon) ; (Lieou-lei) eut peur et se transporta ailleurs[2].

K’ong-kia mourut. — Son fils, l’empereur Kao, prit le pouvoir ; il mourut. — Son fils, l’empereur Fa, prit le pouvoir ; il mourut. — Son fils, l’empereur Li-koei[3], prit le pouvoir ; ce fut Kié.

Au temps de l’empereur Kié, les seigneurs, qui avaient commencé à faire défection dès l’époque de Kong-kia, se révoltèrent en nombre de plus en plus grand. Kié, (souverain de) Hia, ne se souciait pas de la vertu, mais il terrorisait et faisait souffrir les cent familles ; les cent familles ne le supportèrent pas. Alors (l’empereur) manda

  1. Il faut entendre : à son insu.
  2. Lieou-lei s’enfuit à Lou (aujourd’hui sous-préfecture de Lou-chan, préfecture secondaire de Jou, province de Ho-nan) ; ses descendants eurent le nom de famille Fan.
  3. Ce nom de Li-koei est assez suspect ; en effet, d’une part K’ong Ngan-kouo, dans son commentaire au Loen yu (H. T. K. K., ch. XXII, p. 18 r°), nous apprend que le nom personnel de T’ang, fondateur de la dynastie Yn, était Li et les historiens modernes, auteurs du Tong kien kang mou et du Tong kien tsi lan, ont fait de Li, sur la foi de cette autorité, le nom de T’ang et non celui de Kié ; d’autre part, Se-ma Ts’ien lui-même nous dit, au chapitre suivant, que le père de T’ang s’appelait Tchou-koei. Ainsi le nom de Li-koei paraît être formé du nom de T’ang suivi de celui de son père. D’ailleurs, il serait assez singulier que Kié fût le seul de tous les souverains de la dynastie Hia dont le nom se terminât par un des dix caractères cycliques kia, i, ping, ting... ; ce n’est que sous la dynastie Yn que les noms des souverains présentent cette particularité. Nous croyons donc que Se-ma Ts’ien fait une confusion en donnant à Kié le nom de Li-koei.