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pas l’arrogance de Tan-tchou, il ne se plaisait qu’à la paresse et aux amusements ; quand il n’y avait plus d’eau, il voulait aller en bateau[1] ; il se livrait à une débauche incestueuse dans sa propre famille ; par cette conduite il a mis fin à sa lignée ; je ne pouvais pas favoriser cela.

Yu dit :

— Aux jours sin et jen[2] je me mariai à (une fille de la famille) T’ou-chan[3] ; aux jours koei et kia, elle enfanta K’i[4]. Je ne le traitai pas comme mon
  1. Quoique les eaux débordées eussent été ramenées dans le lit des fleuves, Tan-tchou voulait encore aller en bateau là où la terre ferme avait réapparu.
  2. Les jours sin, jen, koei et kia sont quatre jours consécutifs (les trois derniers d’une série de dix jours et le premier de la série suivante) ; le texte de Se-ma Ts’ien est donc fort étrange, car le fils de Yu serait né le lendemain de son mariage et, comme le fait gravement remarquer Kiang Cheng, « c’est bien court. » Le texte du Chou king est plus admissible, car il donne simplement à entendre que Yu n’eut que quatre jours pour se marier.
  3. T’ou-chan est le nom d’une principauté que l’opinion généralement admise par les commentateurs place dans la sous-préfecture actuelle de Hoai-yuen, préfecture de Fong-yang, province de Ngan-hoei.
  4. K’i succéda plus tard comme empereur à son père, Yu.