Page:Sima qian chavannes memoires historiques v1.djvu/407

Cette page n’a pas encore été corrigée

Pouo-tchong, (Yu) parcourut (la rivière) Yang ; elle coule à l’est et devient le Han ; plus à l’est, (ce cours d’eau) devient la rivière de Ts’ang-lang ; il dépasse les trois Che et entre dans le (territoire de) Ta-pié ; au sud, il entre dans le Kiang. A l’est, le marais de Hoei devient le P’ong-li. A l’est, il devient le Kiang septentrional et se jette dans la mer[1]. — A partir de la montagne Min, (Yu) parcourut

  1. Le mont Pouo-tchong dont il est ici question est celui qui se trouve dans la province de Chān-si, cf. note 227. — En traversant le territoire de la préfecture secondaire de Kiun — (en amont de la préfecture de Siang-yang, province de Hou pe), le Han prenait le nom de rivière de Ts’ang-lang, suivant certains commentateurs parce qu’il se trouvait là une grande ile ainsi appelée. — Les trois Che — — ont donné lieu à de nombreux commentaires ; d’après le Choei king, c’était le nom d’une localité qui était dans la sous-préfecture de K’i, (au nord de l’actuelle sous-préfecture de I-tch’eng, préfecture de Siang-yang, province de Hou-pe) ; suivant Tcheng Muen on appelait les trois Che trois petits affluents du Han qui arrosaient le territoire de la préfecture de Ngan-lou ; Se-ma Tcheng se rattache à cette dernière opinion. — Sur la montagne Ta-Pié, cf. p. 139, n. 3. — Le marais de Hoei (nous l’avons vu plus haut désigné sous le nom de Hoai — cf. p. 67, n. 2) n’est qu’un autre nom du lac P’ong-li ou Po-yang ; peut-être ici est-il plus particulièrement la partie supérieure du lac, les marais qui lui donnent en quelque sorte naissance. Il est assez curieux d’ailleurs de voir comment l’hydrographie chinoise continue à suivre le cours du Han, même après son confluent avec le Yang-tse-Kiang, en lui rattachant le système du lac Po-yang et en le retrouvant dans la branche septentrionale du Kiang ; c’est une idée admise par la géographie chinoise que des fleuves peuvent se traverser sans se confondre. — Sur le Kiang septentrional, cf. p. 119, n. 2.