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W’ai-fang, le T’ong-pe et s’étend jusqu’au P’ei-wei[1]. (La

  1. Le système de cette chaîne est moins net que les autres ; voici cependant comment on peut l’exposer : Hiong-eul est à l’ouest de la sous-préfecture de Lou-che (préfecture secondaire de Chàn, province de Ho-pan) et sépare le bassin de la rivière Tan, affluent de la rivière Han, de celui de la rivière Lo. Le Hiong-eul se rattache à l’est au système du Song-chan qui, quoique ayant son pic principal dans la sous-préfecture de Teng-fong, au sud-est de Ho-pan-fou, s’étend aussi beaucoup plus à l’ouest, comme l’atteste le nom de la sous-préfecture de Son au sud-ouest de Ho pan-fou, non loin du Hiong-eul ; le Wai-fang était un des pics du Song-chan ; il séparait ainsi le bassin de la rivière Lo de celui de la rivière Jou. Le T’ong-pe est dans la sous-préfecture du même nom, au sud-est de la préfecture de N’an-yang, province de Ho-pan ; il sépare le bassin de rivière Han de celui de la rivière Hoai ; Enfin le P’ei-wei est identifié avec le Heng-wei, au nord de la sous-préfecture de Ngan-lou qui fait partie intégrante de la ville préfecturale de -ngan, province de Hou-pe (ne pas confondre cette sous-préfecture de Ngan-lou avec la préfecture de même nom qui est située plus à l’ouest, sur la rivière Han) ; cette identification du P’ei-wei est indiquée par le Kouo-ti-tche, par Se-ma Tcheng, Tcheng Hiuen, T’soi Tch’en et en général tous les commentateurs ; elle est très plausible puisqu’ainsi le P’ei-wei continue la délimitation orientale du bassin de la rivière Han. Seul l’ouvrage de critique moderne assez médiocre intitulé Ti li kin che place le P’ei-wei dans la sous-préfecture de Se-choei, province de Chan-tong ; la seule raison qu’il en donne est l’absurdité inhérente à un passage du pseudo K’ong Ngan-kouo où il est dit que le P’ei-wei est auprès de la sous-préfecture de \nnn-lou. mais que la rivière Hoai passe (Chou king, ch. V, p. 4 r°) ; cette absurdité est une des nombreuses preuves qu’on peut donner de l’inauthenticité du commentaire dit de K’ong Ngan-kouo) ; pour résoudre la contradiction, le Ti li kin che place la montagne P’ei-wei dans le Chan-tong, auprès de la rivière Se, autrefois affluent de la rivière Hoai (cf. note 159). Mais on peut trancher le problème d’une autre manière en ni.tnt simplement l’affirmation attribuée à K’ong Ngan-kouo et en disant que ni la rivière Hoai ni aucun de ses affluents ne passent auprès du P’ei-wei dont il est ici question. — Les quatre massifs montagneux mentionnés dans cette phrase ne constituent pas, si nos identifications sont exactes, une chaîne continue ; mais ils ont entre eux un étroit rapport puisqu’ils établissent une ligne de démarcation du nord au sud entre les rivières Lo, Tan et Han qui sont à l’ouest de cette ligne et le bassin de la rivière Hoai qui est à l’est.