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Niao-chou[1]. — Il exécuta des travaux dans les plaines[2] et les marécages — et jusqu’à Tou-[3]. — Le territoire de San-wei fut réglé ; — un ordre général fut établi chez

  1. Le Tchong-nan est, d’après le Ti li kin che, une chaine de montagnes qui s’étend à l’est depuis la sous-préfecture de Lan-lien (au sud-est de Si-ngan-fou), jusque dans le territoire de la préfecture de Fong-siang, à l’ouest. — Le nom de la montagne Toen-ou est écrit Choen-ou dans le Chou king ; cette hauteur devait faire partie de la chaîne du Tchong-chan, car elle se trouvait dans la sous-préfecture de Mei, préfecture de Fong-siang, mais sur la rive droite de la rivière Wei. — La montagne Niao-chou était située à la source de la rivière Wei, dans la sous-préfecture de Wei-yuen, province de Kan-sou. — Le texte ne nous dit pas ce qui fut fait sur ces trois montagnes et probablement la phrase n’était à l’origine que la simple énumération des hauteurs de la province ; si on veut rattacher cette phrase à ce qui précède et à ce qui suit, il faut admettre que le mot lu est sous-entendu ; Yu fit des sacrifices sur le Tcheng-nan, le Toen-ou et le Niao-chou comme il l’avait fait sur les monts King et K’i.
  2. Le mot [] a ici le sens de « terrain haut et plat ». On sait que ce mot a aussi le sens de « source ». S’il a deux acceptions si différentes, c’est parce qu’il représente en réalité deux anciens caractères très distincts à l’origine, mais que l’orthographe actuelle a unifiés (H. T. K. K., ch. CCCXCII, p. 3 v°).
  3. L’étang de Tou- (le Che ki écrit tou partout où le Chou king écrit tchou) se trouvait situé, d’après les commentateurs, sur le territoire de la sous-préfecture de Tchen-fan, au nord de la préfecture secondaire de Leang, province de Kan-sou. Il est à remarquer que, sous les premiers Han, le territoire de Leang-tcheou appartenait à la tribu Hiong-nou de Hieou-tch’ou ; l’empereur Ou fut le premier qui le rattacha à l’empire en 115 avant J.-C. et en fit la commanderie de Ou-wei ; il est donc hautement improbable que l’étang de Tou- fût connu des Chinois à I’époque où l’on écrivit le Yu kong : il faut, ou que nous ayons affaire ici à une interpolation, ou que les commentateurs aient identifié arbitrairement le nom de Tou- au moyen de notions qu’on ne put avoir qu’après le règne de l’empereur Ou.