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régulier. — A Ts’ai et à Mong[1], il (Yu) célébra par des sacrifices le rétablissement de l’ordre. — A Ho-i[2], il put exécuter des travaux. — Le sol y est vert et noir[3]. Les champs sont au septième rang ; les redevances sont au huitième rang et tantôt au rang supérieur, tantôt au rang

  1. Se-ma Tcheng dit que la montagne Mong se trouvait dans la sous-préfecture de Han-hia (aujourd’hui Ya-ngan, préfecture secondaire de Ya, province de Se-tch’oan), mais qu’il ne sait pas où était la montagne Ts-ai. Hou Wei suppose que la montagne Ts’ai était plus au sud, dans le groupe des Ngo-mei-chan, à l’ouest de Kia-ting-fou. — Le mot lu désigne le sacrifice fait aux montagnes.
  2. Certains commentateurs veulent voir dans Ho-i soit le nom d’une contrée, soit les noms de deux rivières ; les autres soutiennent qu’il faut donner au mot i son sens ordinaire de barbares et traduire : « les barbares qui habitent les bords de la rivière Ho ». Il n’est pas douteux que cette dernière interprétation ne donne le sens primitif de l’expression ; mais on peut admettre aussi que, longtemps après la disparition des barbares, le nom de Ho-i était resté attaché à la contrée qu’ils avaient autrefois occupée. Il nous semble peu vraisemblable que ce soit dans les régions encore habitées par des barbares que Yu aille mettre les champs en culture et élever des digues.
  3. Cette traduction s’appuie sur l’autorité de K’ong Ngan-kouo. M. Legge remarque que, si on l’adopte, le sol de la province se trouve déterminé seulement quant à sa couleur et non quant à sa qualité ; c’est pourquoi il adopte la manière de voir de Ma Yong qui veut que le mot li signifie « léger et fin ». La seule objection à faire à cette interprétation est que le mot li n’a jamais eu ce sens.