Cette page n’a pas encore été corrigée
Le sol y est épais et boueux. Les champs y sont au huitième rang ; les redevances y sont au troisième rang. Le tribut consiste en plumes, en queues, en dents, en cuir, en métaux des trois qualités, en arbres tch’oen, kan, koai et po[1], en pierres meulières grossières et fines, en pierres servant à faire des pointes de flèches et en cinabre. Quant aux bambous des espèces kiun et lou[2], et à l’arbre hou, les trois royaumes[3] en envoient les spécimens les plus renommés comme tribut. Ils enveloppent, après les avoir liées en faisceaux, les herbes
- ↑ L’arbre tch’oen paraît être le même que celui qui est mentionné par le Pen ts’ao sous le nom de [] : ce dernier est le Cedrela sinensis (Bretschneider, Jour. China Br. of the R. As. Soc., vol. XXV, p. 354). — K’ong Ngan-kouo identifie l’arbre kan avec l’arbre Cudrania triloba (Bretschneider, loc. cit., p. 332) ; le bois de cet arbre était fort dur et servait à faire des arcs. — L’arbre koai paraît à M. Bretschneider (loc. cit., p. 339) être le Juniperus chinensis. — L’arbre po est une sorte de cyprès, le Thuya orientalis (Bretschneider, loc. cit., p. 336).
- ↑ Ce sont deux sortes de bambous dont on se servait pour faire des flèches (cf. Bretschneider, art. cit., n° 564). — L’arbre hou était employé aux mêmes usages ; M. Bretsohneider (ibid., n° 543) renonce à l’identifier.
- ↑ Les trois royaumes sont synonymes de la province de King ou peut-être seulement d’une partie de cette province. Les commentateurs chinois n’expliquent pas d’une manière satisfaisante l’origine de cette expression.