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restreintes[1] ; — les oiseaux migrateurs s’y établirent. — Les trois Kiang entrèrent dans la mer[2] ; — le lac de Tchen parvint à être calmé[3]. — Les fins bambous se multiplièrent ; les herbes y furent minces et longues ; les arbres y furent élevés. Le sol y est épais et boueux. Les champs sont au neuvième rang ; les redevances sont au septième rang et parfois au rang supérieur. Le tribut consiste en métaux des trois qualités, en pierres des

  1. Le lac P’ong-li est plus connu des Européens sous le nom de lac Po-yang (il s’y trouve en effet une petite île montagneuse de ce nom). Le lac Po-yang est une immense nappe d’eau qui s’étend dans le nord de la province de Kiang-si, immédiatement au sud du Yang-tse-Kiang avec lequel elle communique. — Les oiseaux migrateurs (proprement : les oiseaux du soleil, c’est-à-dire, ceux qui se conforment aux saisons déterminées par le cours du soleil peur émigrer du nord vers le sud ou inversement) sont les oies sauvages qui, en hiver, venaient se réfugier dans les provinces méridionales de l’empire.
  2. Les érudits chinois ont beaucoup écrit sur les trois Kiang. On trouvera un écho de leurs discussions dans les notes de M. Legge au Yu kong (p. 109), dans l’article de M. Edkins intitulé : On the ancient mouths of the Yang-tse-Kiang (Journ. North. China Branch As. Soc., vol. II, 1860, p. 77-84), et dans Richthofen (China, t. I, p. 331-334). M. Richthofen a étudié la question avec la compétence d’un géologue et voici la conclusion à laquelle il aboutit : § le Kiang du nord était le Yang-tse-Kiang actuel, de Ou-hou à la mer ; § le Kiang central était une branche du Yang-tse-Kiang qui se détachait à Ou-hou, traversait le lac T’ai-hou et se jetait dans la mer près de Hang-tcheou-fou ; § le troisième Kiang était le Tche-Kiang (appelé Tsien-tang-Kiang par Richthofen et Wells Williams, mais je n’ai pas pu découvrir ce nom sur les cartes chinoises) qui aboutit aussi. à la baie de Hang-tcheou-fou.
  3. Le lac de Tchen n’est autre que le T’ai-hou, qui se trouve en partie dans la province de Kiang-sou et en partie dans celle de Tche-Kiang.