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Les barbares du Hoai[1] (apportent) des perles prises dans les huîtres et des poissons. Les mannes (de cette province) contiennent des soieries foncées, des soieries fines[2] et des soieries blanches. En naviguant sur (les rivières) Hoai et Se, on pénètre dans le Ho[3].

(La rivière) Hoai et la mer délimitent la province de Yang[4]. — (Le lac) P’ong-li fut enfermé dans des limites

  1. Les deux mots Hoai i désignent, d’après K’ong Ngan-kouo, deux rivières. Tcheng-hiuen est, au contraire, d’avis qu’ils signifient : les barbares du Hoai.
  2. D’après Ts’ai Tch’en, il s’agirait non de soies fines, comme l’explique K’ong-Ngan-kouo, mais d’étoffes dont la chaîne est noire et la trame blanche.
  3. De la rivière Hoai on gagnait la rivière Se (cf. note 159) et celle-ci, par ses communications soit avec la rivière Tsi, soit avec la rivière Yong i, pouvait en définitive conduire jusqu’au Hoang-ho. Mais les éditeurs du Chou king de Yong-tcheng montrent que cette explication de Ts’ai Tch’en n’est pas très satisfaisante. La question sera toujours de savoir quelles transformations le Grand Canal a opérées dans l’hydrographie de cette contrée. — Certains critiques modernes (H. T. K. K., ch. CCCXCII, p. 15 r°) substituent au mot [] le mot [] en se fondant sur la leçon donnée par le Chouo wen ; l’étang de Ko était au sud, de la sous-préfecture de Hou-ling aujourd’hui sous-préfecture de Yu-tai, préfecture de Tsi-ning, province de Chan-tong) ; il communiquait avec la rivière Se. — Mais cette correction de texte est inadmissible, car il est évident qu’ici, comme dans la description des autres provinces, on trace la route par laquelle le tribut était apporté au Hoang-ho et par suite à la capitale.
  4. K’ong Ngan-kouo dit : « Au nord cette province avait pour limite la rivière Hoai ; au sud elle s’étendait jusqu’à la mer. — Si on prenait cette seconde phrase au pied de la lettre, la province de Yang aurait eu une aire immense qui aurait compris jusqu’à la Cochinchine. Mais M. Legge a bien montré les raisons qui semblent prouver que cette province ne dépassait pas la chaîne de montagnes appelée Nan-ling, au nord du Koang-tong.