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Paulownias solitaires du sud de la montagne I[1], en pierres sonores qui se trouvent posées sur les bords de la rivière Se[2].

  1. La montagne I dont il est ici question se trouvait dans la préfecture secondaire de P’ei, préfecture de Hoai-ngan, province de Kiang-sou. — L’arbre t’ôung est identifié par M. Bretschneider (Botanicon sinicum, n° 515) avec le Paulownia imperialis. Le bois de cet arbre était fort estimé pour faire des boîtes d’instruments de musique à cordes. Le mot solitaires désigne probablement ceux de ces arbres qui, croissant isolés, étaient de la plus belle venue.
  2. La rivière Se prend sa source dans la sous-préfecture de Se-choei ; peu avant d’arriver à la ville préfecturale de Yen-tcheou, elle se divise en deux branches : l’une, plus septentrionale, traverse Yen-tcheou-fou et est appelée pour cette raison rivière de la préfecture ; l’autre coule plus au sud et garde le nom de rivière Se ; toutes deux aboutissent au Grand Canal. — La description que Ts’ai Tch’en fait du cours de cette rivière est différente ; d’après lui, la rivière Se, après avoir pris sa source dans la sous-préfecture de Pien (aujourd’hui sous-préfecture de Se-choei), aurait passé à P’ong-tch’eng (aujourd’hui préfecture secondaire de T’ong-chan, préfecture de Siu-tcheou, province de Kiang-sou) et se serait jetée dans la rivière Hoai à Hia-p’ei (aujourd’hui préfecture secondaire de P’ei préfecture de Siu-tcheou, province de Kiang-sou), peut-être une partie de ce que nous appelons aujourd’hui le Grand Canal n’était-elle autrefois que la continuation du cours de la rivière Se. — Les pierres que cette rivière déposait sur ses bords, ou, suivant d’antres commentateurs, qui semblaient flotter dans ses eaux, avaient une sonorité toute particulière ; aussi les employait-on pour en faire des instruments de musique.