Page:Sima qian chavannes memoires historiques v1.djvu/381

Cette page n’a pas encore été corrigée

fixes ; — Tong-yuen put être une plaine cultivée[1]. — La terre y est rouge, argileuse et forme des mottes ; les herbes et les arbres s’y multiplient de plus en plus. Les champs y sont au second rang ; les redevances y sont au cinquième rang. Le tribut consiste en terres des cinq couleurs[2], en faisans des vallées de la montagne Yu[3], en

  1. Tong-yuen correspond à la préfecture secondaire de Tong-p’ing, préfecture de Yen-tcheou, province de Chan-tong. — Tong-yuen (la plaine orientale) était ainsi appelé parce qu’il se trouvait à l’est de la rivière Tsi et en effet, au temps de l’empereur King de la dynastie Han, le royaume de Tong-p’ing qui occupait ce territoire était aussi appelé royaume de Tsi-tong
  2. D’après le commentaire de Li Tao-yuen au Choei king, les terres de cinq couleurs étaient fournies par la sous-préfecture de Tchou-tch’eng, préfecture de Ts’ing-tcheou, province de Chan-tong. Ces terres étaient un objet rituel dont on se servait dans la cérémonie de l’investiture conférée par le Fils du ciel aux seigneurs : sur l’autel du dieu de la terre, à la capitale, il y avait de la terre jaune au centre, de la terre verte à l’est, de la terre rouge au sud, de la terre blanche à l’ouest, de la terre noire au nord ; on donnait au nouveau seigneur un peu de la terre qui correspondait à la situation de son fief par rapport à l’un des quatre points cardinaux ; à son retour dans ses États, le seigneur déposait cette terre sur un autel ; elle devenait le dieu local qui légitimait son autorité sur la contrée. Cf. le livre des Tcheou trouvé dans une tombe de Ki (ce livre fait partie de la collection intitulée Han wei ts’ong chou), au § 48. La même coutume existait encore au temps des Han, comme on le verra plus loin en lisant les lettres d’investiture qui nous ont été conservées au chap. IX des Mémoires historiques et les Additions de Tchou Chao-suen à ce chapitre.
  3. D’après K’ong Yng-ta, le mot hià ne doit pas être séparé ici du mot  ; l’expression totale désigne une sorte de faisan. Il est probable qu’on recherchait surtout ces -oiseaux pour leurs plumes. D’après Tcheng Hiuen, le mot hià signifie « de couleurs variées ».