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dirigées[1] dans leurs lits ; — Mong et Yu furent ensemencés[2] ; — (le lac) Ta-[3] fut enfermé dans des limites

  1. La rivière Hoai prend sa source dans les montagnes de Tong-pe, à la limite commune des provinces de Ho-nan et de Hou-pe. Elle coule de l’ouest à l’est. Au temps de Yu, quand le Hoang-ho ne déversait dans le golfe du Pe-tche-li, le Hoai se jetait directement dans la mer. Quand le Hoang-ho changea de cours et vint aboutir dans la province de Kiang-sou, son embouchure fut l’ancienne embouchure de la rivière Hoai et cette dernière ne fut plus considérée que comme un des affluents du grand Fleuve. Enfin depuis 1854, le Hoang-ho coule au nord du Chan-tong : le Hoai n’arrive plus jusqu’à la mer ; il se déverse dans le lac Hong-tse, qui communique avec le lac Kao yeou et celui-ci alimente le Grand Canal. — La rivière I prend sa source aux montagnes I, dans le Chan-tong, passe dans la sous-préfecture de I-choei, puis dans la préfecture secondaire de I. Au temps de Yu, elle devait se jeter dans la rivière Hoai non loin de Hoai-ngan-fou. Aujourd’hui, d’après M. Richthofen (China, I, 338), un de ses bras se rend dans le Grand Canal, tandis qu’un autre se réunit au réseau de canaux qui relie à la mer les cours inférieurs de tous les fleuves de cette contrée. — Se-ma Ts’ien remplace le mot [] du Chou king par le mot [] qui a le même sens, mais est d’un usage plus fréquent.
  2. Mong et Yu sont les noms de deux montagnes. La montagne Mong se trouve à 4 kilomètres environ au sud de la sous-préfecture de Mong-yn, préfecture de Ts’ing-tcheou province de Chan-tong. — La montagne Yu était située à l’extrémité nord-est de la province de Kiang-sou, dans la sous-préfecture de Kan-yu, préfecture de Hoai-ngan.
  3. Le lac Ta- n’existe plus aujourd’hui ; il devait se trouver, d’après Ts’ai Tch’en, sur le territoire de l’actuelle sous-préfecture de Kiu-ye, préfecture de Yen-tcheou, province de Chan-tong. — Se-ma Ts’ien remplace le mot tchōu du Chou king par le mot []. Kong Yng-ta explique le mot du Chou king et Kong Ngan-kouo celui du Che ki de la même manière : tous deux désignent un lieu où l’eau se fixe.