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La mer et (la montagne) Tai[1] délimitent la province de Ts’ing[2]. (Le territoire de) Yu-i[3] fut rapidement

  1. La montagne Tai n’est autre que le célèbre T’ai-chan — préfecture secondaire de T’ai-ngan, province de Chan-tong.
  2. Les limites indiquées dans ce passage sont fort vagues ; certains critiques chinois croient cependant pouvoir préciser toutes les préfectures et sous-préfectures qui sont situées dans cette province ; nous ne les suivrons pas dans leur minutie qui n’est qu’un trompe-l’qeil ; d’une manière générale, la province de Ts’ing comprenait toute la partie du Chan-tong au sud de la rivière Tsi. D’après une théorie mentionnée par Tchang Cheou-kié, cette province aurait eu une étendue beaucoup plus considérable, car on lui aurait rattaché les pays qui s’étendent au nord et à l’est de la presqu’île du Chan-tong, par delà le golfe du Pe-tche-li. Cette bizarre assertion se fonde sur le fait que Choen aurait détaché une partie de la province de Ts’ing et l’aurait érigé en province de Yng : or, la province de Yng comprenait la contrée située à l’est et à l’ouest de la rivière Leao et s’étendait jusqu’en Corée. Nous ne sommes pas obligés, comme les commentateurs chinois, de pousser l’ingéniosité jusqu’aux limites de l’absurde, pour concilier entre elles les légendes de Choen et celles de Yu. Si nous nous en tenons strictement au texte du Yu kong, la province de Ts’ing était nettement circonscrite dans la presqu’île du Chan tong et ne passait pas d’un bond jusqu’au Leao-tong.
  3. Le territoire de Yu-i est cité dans le chap. Yao-tien du Chou king (cf. Annales principales des cinq empereurs, p.╓ 44 ). Il correspond à la préfecture secondaire de Ning-hai, à l’extrémité de la presqu’île du Chan-tong. Pour les commentateurs qui, comme Se-ma Tcheng, admettent que la province de Ts’ing comprenait aussi le sud de la Mandchourie, Yu-i désignerait les territoires à l’ouest de la rivière Leao.