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s’appelait l’empereur Tchoan-hiu[1] ; le père de Tchoan-hiu s’appelait Tch’ang-i ; le père de Tch’ang-i s’appelait Hoang-ti. Yu était donc l’arrière-arrière-petit-fils de Hoang-ti et le petit-fils de l’empereur Tchoan-hiu. Ni l’arrière-grand-père de Yu, Tch’ang-i, ni son père, Koen, n’eurent la dignité impériale ; ils furent sujets du souverain.

C’était au temps de l’empereur Yao ; [les eaux énormes s’élevèrent jusqu’au ciel ; l’immense nappe entoura les montagnes et submergea les collines. A cause de cela, le peuple de la plaine fut dans l’affliction.] Yao demanda quelqu’un qui pût réprimer les eaux. La foule de ses officiers et les (chefs des) quatre montagnes [dirent tous :

Koen en est capable.

Yao dit :

Koen est un homme qui rejette mes ordres et il est funeste à ses collègues. C’est impossible.

Les (chefs des) quatre montagnes dirent :

— Parmi les autres, il n’y en a aucun qui soit plus sage que Koen. Nous désirons que l’empereur le mette à l’essai.

Alors Yao écouta l’avis des (chefs des) quatre montagnes et se servit de Koen pour réprimer les eaux. Au bout de neuf ans les eaux ne s’étaient point arrêtées et les travaux (de Koen) n’eurent aucun succès.]

  1. Les Rites de Tai l’aîné (chap. Ti hi sing, p. 4 v°) disent : « Tchoan-hiu engendra Koen ; Koen engendra Wen-ming qui fut Yu. De même on lit dans le Che pen que Tchoan-hiu fut le père de Koen. Se-ma Ts’ien est donc d’accord avec ces deux ouvrages ; au contraire, d’après Pan Kou (chap. Lu li tche, 2e partie, p. 15 v°), Koen était le descendant de Tchoan-hiu à la cinquième génération, de même que Kou-seou, père de l’empereur Choen.