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mais il eut un autre nom de famille qui fut Se ; Sié fut Chang et eut pour nom de famille Tse ; K’i fut Tcheou et eut pour nom de famille Ki[1]. Ω Le duc grand astrologue dit : Ceux qui ont étudié disent pour la plupart que les cinq empereurs sont la haute antiquité[2]. Or le Chang chou ne traite que de Yao et de ceux qui vinrent après lui ; d’autre part, les écrivains divers[3] qui ont parlé de Hoang-ti font des récits qui ne sont pas exacts ; les maitres officiels[4] répugnent à en parler. Ce qui nous vient de K’ong-tse, à savoir les « Questions de Tsai Yu sur les vertus des cinq empereurs » et

  1. Sié est l’ancêtre de la dynastie Chang ; son fief de Chang correspond à la préfecture secondaire de Chang, province de Chàn-si. — K’i est l’ancêtre de la dynastie Tcheou ; mais ce ne fut qu’un de ses descendants qui eut le fief de Tcheou (T’ong hien tsi lan, ch. II, p. 12 v°) ; lui-même eut le fief de T’ai, aujourd’hui sous-préfecture de Ou-kong, préfecture secondaire de K’ien, province de Chàn-si.
  2. Cette phrase est évidemment inspirée par un passage du Ou ti Kong-tse dit que Hoang-ti appartient à la haute antiquité et qu’il est difficile de bien le connaître.
  3. Le Chang chou (Livre de l’Antiquité ou, suivant d’autres, Livre vénérable) est un nom du Chou king. On oppose les livres canoniques tels que le Chou king aux cent écoles qui comprennent les écrivains divers non classiques.
  4. Dans l’expression encore en usage de nos jours, tsin chen, le texte de Se-ma Ts’ien remplace le premier caractère par un équivalent phonétique. L’expression tsin chen désigne les personnes qui ont une charge officielle ; tsin signifie enfoncer et chen large ceinture ; tsin chen a donc le sens de « ceux qui enfoncent dans leur ceinture » le hou, c’est-à-dire la tablette que tous les officiers tenaient à la main quand ils étaient reçus en audience par l’empereur.