Page:Sima qian chavannes memoires historiques v1.djvu/337

Cette page n’a pas encore été corrigée

Choen laboura sur la montagne Li[1] ; il pêcha dans l’étang de Lei ; il façonna des vases d’argile au bord du Fleuve ; il fabriqua diverses sortes d’ustensiles à Cheou-k’ieou[2] ; il profita du moment favorable pour aller à Fou-hia[3].

  1. On trouve un écho de cette légende dans Mencius (II, a. 8, trad. Legge, p. 82 ; [trad. Couvreur]) qui dit : « Depuis le temps où Choen labourait, semait, façonnait des vases et pêchait, jusqu’au moment où il devint empereur, il ne manqua jamais de prendre exemple sur autrui. L’identification de la montagne Li est incertaine ; les uns la placent dans la préfecture actuelle de P’ou-tcheou, province de Chàn-si ; d’autres, au sud-est de la préfecture secondaire de P’ou préfecture de Ts’ao-tcheou, province de Chan-tong, tout auprès de l’étang de Lei dont il est fait mention à la phrase suivante ; d’autres la trouvent dans la sous-préfecture de Yu-yao, préfecture de Chao-hing, province de Tche-Kiang ; d’autres enfin y voient une montagne de la sous-préfecture de Hoai-lai, préfecture de Siuen-hoa, province de Tche-li. On remarque ici la même dispersion des légendes que dans le cas du lieu de naissance de Choen.
  2. Cheou-k’ieou est, d’après certaines légendes, le lieu de naissance de Hoang-ti. C’était une hauteur à l’est de la sous-préfecture de K’iu-feou, préfecture de Yen-tcheou, province de Chan-tong.
  3. L’emplacement de Fou-hia n’est pas indiqué d’une manière exacte par les commentateurs. Tcheng Hiuen se borne à dire qu’il se trouvait sur le territoire du pays de Wei, lequel comprenait la pointe sud du Tche-li et les parties avoisinantes du Ho-nan et du Chan-tong. — Dans le livre de Mencius on lit (IV, b. 1, Legge, p. 192 ; [trad. Couvreur]) : « Mong-tse dit : Choen naquit à Tchou-fong, il se transporta à Fou-hia ; il mourut à Ming-t’iao.