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père de Tch’ong-hoa s’appelait Kou-seou ; le père de Kou-seou s’appelait Kiao-nieou[1] ; le père de Kiao-nieou s’appelait Keou-wang ; le père de Keou-wang s’appelait King-k’ang ; le père de King-k’ang s’appelait K’iongchan ; le père de K’iong-chan s’appelait l’empereur Tchoan-hiu ; le père de Tchoan-hiu s’appelait Tch’ang-i ; jusqu’à Choen il y eut sept générations[2]. A partir de K’iong-chan jusqu’à l’empereur Choen, tous furent sans importance et furent des hommes du commun peuple.

Le père de Choen, Kou-seou, était aveugle ; la mère de Choen étant morteD’après Hoang-fou Mi, la mère de Yu s’appelait Ou-teng., il prit une autre femme qui enfanta Siang. Siang était arrogant. Kou-seou aimait le fils de sa seconde femme et cherchait sans cesse à faire périr Choen ; Choen lui échappa, mais lorsqu’il commettait quelque faute légère il se soumettait au châtiment. Il servait scrupuleusement son père et sa marâtre ainsi que son frère cadet ; chaque jour il se montrait sincère et attentif et jamais il ne se relâchait.

Choen était un homme de la province de Ki[3].

  1. Le caractère k’iao, nous dit Tchang Cheou-kié, se prononce ici sans aspiration.
  2. Dans cette généalogie ne figure pas un certain Mo qui est cité par le Tso tchoan (8e année du duc Tchao ; cf. Legge, Chinese Classics, t. V, p. 62 ), comme un des ancêtres de Choen ; aussi quelques critiques ont-ils mis en doute la valeur de la généalogie dressée par Se-ma Ts’ien.
  3. La province de Ki est la plus septentrionale des neuf provinces de Yu (cf. le Yu kong) ; elle comprenait en gros les provinces de Chàn-si et de Tche-li ; cependant, la petite portion du Chan-tong qui est au nord de Hoang-ho en faisait aussi partie ; ce texte ne nous permet donc pas de déterminer si le lieu de naissance de Choen était, aux yeux de Se-ma Ts’ien, dans le Chàn-si ou dans le Chan-tong (cf. note 206).