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En cinq ans il y avait une inspection des fiefs et quatre réceptions des chefs à la cour[1]. Ils faisaient des rapports complets par leurs paroles ; ils étaient clairement contrôlés par leurs œuvres ; ils recevaient des chars et des vêtements pour leurs mérites.

Il institua douze provinces[2]. Il rectifia les cours d’eau.

Il fit des images[3] pour les châtiments légaux. « On

  1. Selon Ts’ai Tch’en, la première année le Fils du ciel parcourait tous les fiefs, la seconde année, il recevait à la cour les vassaux de l’est ; la troisième année, ceux du sud ; la quatrième année, ceux de l’ouest ; la cinquième année, ceux du nord. Puis le cycle quinaire étant terminé, il recommençait (cf. note 239).
  2. Ce chiffre de douze provinces est embarrassant. En effet, la Chine ancienne ne comptait que neuf provinces, celles même qui sont mentionnées dans le tribut de Yu. Pour tourner la difficulté, les commentateurs ont imaginé de dire que, lorsque Yu régla les eaux et les terres de l’empire, le règne de Yao était encore loin d’être fini et que c’est après l’accomplissement des travaux de Yu que Choen, exerçant l’empire par une délégation de Yao, distingua l’empire en douze provinces. C’est ainsi que le Tong kien tsi lan place les travaux de Yu entre la 72e et la 80e année de Yao et rapporte la distinction des douze provinces à la 81e année. Quelle que soit la valeur de cette singulière explication, voici les noms des douze provinces : Ki, Yen, Ts’ing, Siu, King, Yang, Yu, Leang, Yong, Yeou, Ping et Yng. Les provinces de Ping et de Yeou avaient été formées avec des parties de la province de Ki ; la province de Yng avait été formée avec une partie de la province de Ts’ing.
  3. La phrase siáng ì tièn hîng a donné lieu aux interprétations les plus diverses. Le sens que nous avons adopté est celui de Ma Yong qui dit : Le peuple au temps de Choen était si vertueux que personne n’était coupable ; c’est pourquoi les châtiments étaient représentés par des images, mais n’étaient pas appliqués en réalité. Pour d’autres interprétations, cf. Legge, Chinese Classics, t. III, p. 38.