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fastes pour donner audience aux (chefs des) quatre montagnes et aux pasteurs (des peuples)[1], et leur distribua les insignes.

Le deuxième mois de l’année, il parcourut les fiefs[2] dans l’est ; arrivé au Tai-tsong, il alluma un bûcher ; il fit le sacrifice wang aux montagnes et aux cours d’eau suivant l’ordre fixé[3]. Puis il donna audience aux chefs de la contrée orientale. Il mit l’accord dans les saisons

  1. Dans ce texte, qui se retrouve le même au chapitre des Mémoires historiques intitulé Fong chan chou et au chapitre du livre des Han antérieurs appelé Kiao se tche, c’est aux chefs des quatre montagnes et aux pasteurs (c’est-à-dire à ceux qui dirigent le peuple, comme le berger conduit son troupeau) que Choen remet les insignes d’investiture. Dans le texte du Chou king, les chefs des quatre montagnes et les pasteurs n’interviennent que comme témoins et c’est aux nobles que sont donnés les insignes.
  2. L’expression siun cheou est expliquée par un texte de Mencius (Legge, Chinese Classics, t. II, p. 35) : « Quand le Fils du ciel allait chez les seigneurs, cela s’appelait siun cheou : siun cheou signifie parcourir les lieux dont ils avaient reçu la garde. — Le Tai-tsong n’est autre que le T’ai-chan, la célèbre montagne au nord de T’ai-ngan-tcheou, province de Chan-tong. — D’après Ma Yong, on plaçait une victime sur le bûcher.
  3. Cf. note 227. L’ordre auquel il est fait allusion est le suivant, d’après Fou Cheng qui développe un passage des Ordonnances royales du Li ki : § on sacrifiait aux cinq pics (du centre et des quatre points cardinaux) avec les rites qui conviennent aux trois ducs ; § aux quatre grands cours d’eau, avec les rites des seigneurs ; § on sacrifait aux autres montagnes et rivières avec les rites des comtes, vicomtes et barons suivant leur importance.