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Choen de mettre avec soin l’ordre dans les cinq règles et les cinq règles [1] purent être observées. Puis il (Choen) fut investi de toutes les cent fonctions[2] et les cent fonctions eurent leur rang en leur temps. — Il reçut les hôtes aux quatre portes ; ceux qui venaient aux quatre portes[3] étaient pénétrés de respect.] Les seigneurs et les étrangers qui arrivaient de loin pour être reçus étaient attentifs à leurs devoirs.

Yao envoya Choen [dans la forêt de la montagne][4],

  1. L’expression òu tièn « les cinq règles » ne se trouve que dans ce texte du Chou king : les commentateurs veulent y voir les cinq vertus qui règlent les relations de mari et femme, père et fils, souverain et sujets, frère aîné et frère cadet, ami et ami.
  2. D’après le texte du Chou king, il faudrait traduire : fut investi des cent surveillances, c’est-à-dire qu’il eut la surveillance générale des cent fonctionnaires.
  3. Les quatre portes sont les portes de la capitale où Choen allait recevoir les seigneurs qui venaient des quatre points cardinaux. Certains commentateurs ont voulu y voir les quatre portes du Ming t’ang ou salle de la distinction où le Fils du ciel recevait les seigneurs en les distinguant suivant leurs rangs. Dans cette phrase, le mot pīn est l’équivalent du mot qui signifie « recevoir un hôte », tandis que, dans la phrase suivante, il a son sens propre « être un hôte ».
  4. Au lieu de [], le Chou king écrit [] ; ce mot a le même sens, car le commentaire de Kou-Leang l’explique en disant : C’est une forêt au pied d’une montagne. On voit les libertés que Se-ma Ts’ien prend avec le texte du Chou king, substituant des gloses aux termes obscurs.