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attention le ciel majestueux et d’appliquer les méthodes du calcul au soleil, à la lune, aux constellations et aux syzygies de conjonction, puis d’indiquer avec soin au peuple les saisons.

Il ordonna spécialement au cadet des Hi de demeurer chez les Yu-i[1], dans le lieu appelé Vallée du Soleil levant, pour y suivre avec attention le lever du soleil et déterminer et promulguer partout ce qu’il faut faire au printemps[2]. Le jour moyen[3] et les constellations Niao[4]

  1. Les Yu-i (=barbares Yu), ou la localité appelée Yu-i, devaient se trouver à l’extrémité de la presqu’île de Chan-tong. Le second des Hi présidait ainsi au côté de l’est et au printemps. Nous n’avons aucune raison d’adopter l’opinion qui placerait Yu-i dans le Leao-tong ou en Corée, car une telle position, suivant la judicieuse remarque de Wang Koang-lou, n’aurait pas été l’est, mais le nord-est.
  2. Proprement : les occupations de l’est.
  3. Le jour moyen du printemps est celui qui est également éloigné du jour le plus court de l’hiver et du jour le plus long de l’été ; c’est donc l’équinoxe du printemps.
  4. Le mot niao = oiseaux, désigne proprement une partie du firmament. Le ciel était divisé en quatre régions que symbolisaient quatre animaux : à l’est correspondait le dragon ; à l’ouest, le tigre ; au nord, la tortue et au sud l’oiseau (K. T. K. K., chap. CCCCIV, p. 10 r°). Sept des vingt-huit constellations zodiacales étaient comprises dans chacune de ces régions ; d’après K’ong Ngan-kouo, le milieu du printemps était marqué par le fait que les sept constellations du côté sud étaient visibles vers le soir. Cependant dans deux des paragraphes suivants, c’est une constellation et non un groupe de constellations dont la culmination sert à marquer les grandes époques de l’année ; on a donc cherché à déterminer quelle était la constellation particulière qui indiquait l’équinoxe du printemps ; voyez sur ce sujet Legge, Chinese Classics, t. III, p. 19.