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Dès sa naissance [ Kao-sin fut divin et merveilleux ; il dit lui-même quel était son nom. Sa libéralité universelle favorisait tous les êtres. Il ne pensait pas à lui-même. Il avait l’ouïe fine et connaissait les choses éloignées ; il avait la vue perçante et discernait les moindres détails. il se conformait à l’ordre établi par le ciel. Il savait quels étaient les besoins du peuple. Il était bon et cependant majestueux, bienveillant et cependant digne de confiance.] [Il s’appliquait à bien se conduire et l’empire lui obéissait. Il recueillait les productions de la terre et en usait avec mesure. Il gouvernait et instruisait les dix mille tribus ; il leur était utile et leur donnait des conseils. Il observait le soleil et la lune pour les recevoir et les accompagner[1]. Il comprenait les mânes et les dieux[2] et les servait avec respect.

Son air était très imposant ; sa vertu était fort haute ;

Il agissait aux temps opportuns ; son habillement était celui des fonctionnaires.]

L’empereur Kou était ferme et juste et il embrassait le monde entier. [ (161)Tout ce qu’éclairent le soleil et la lune, tout ce qu’atteignent le vent et la pluie, se soumit à lui sans exception.]

L’empereur K’ou épousa une femme de Tch’en-fong[3].

  1. C’est-à-dire qu’il établit un calendrier pour prévoir l’apparition et la disparition du soleil et de la lune.
  2. Tchang Cheou-kié : les esprits du ciel s’appellent chen : les esprits des hommes s’appellent koei. — Les puissances surnaturelles que vénérait l’empereur K’ou étaient donc les dieux célestes et les génies ou âmes des morts.
  3. (162. ) Le Che pen (Ti hi pien, ch. IV dans l’édition du Tchang che ts’ong chou, p. 7 v°) dit : « L’empereur K’ou tira les sorts au sujet des fils de ses quatre femmes et reconnut qu’ils seraient tous empereurs. Sa première femme était une fille de la famille des princes de T’ai et s’appelait Kiang-yuen elle enfanta Heou-tsi (c’est l’ancêtre de la dynastie Tcheou). Sa seconde femme était une fille de la famille des princes de Song et s’appelait Kien-ti ; elle enfanta Sié c’est l’ancêtre de la dynastie Chang). Sa troisième femme était une fille de la famille Tch’en-fong et s’appelait K’ing-tou ; elle enfanta l’empereur Yao. Sa quatrième femme était une fille de la famille Tsiu-tse et s’appelait Tch’ang-i : elle enfanta Tche.