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Il se conforma aux nombres du ciel et de la terre, aux explications de la vie et de la mort,] aux raisons subtiles du calme et du trouble[1].

[Aux époques voulues il planta les cent espèces de céréales, d’herbes et d’arbres. Il favorisa le développement des oiseaux, des quadrupèdes, des insectes et des reptiles. Il établit partout l’ordre pour le soleil, la lune, les étoiles, les syzygies de conjonction[2], pour les flots de la mer, pour la terre, les pierres, les métaux et le jade. Il n’épargna aucune peine à son cœur, à sa force, à ses oreilles et à ses yeux. Il régla l’usage de l’eau, du feu[3], du bois et de toutes choses.]

  1. La terre et le ciel, l’obscur et le clair, la mort et la vie, le trouble et le calme sont des séries de termes antithétiques qui dérivent de la grande opposition primitive des principes yn et yang.
  2. Le mot tch’en désigne les syzygies de conjonction. Les syzygies de conjonction ont une grande importance dans le calendrier chinois, car elles sont prises comme point de départ dans le calcul des lunaisons. Le premier jour de la lunaison est le jour de la syzygie de conjonction.
  3. Il indiqua les lieux où il fallait construire des digues et ceux où il fallait laisser s’échapper l’eau des fleuves ; il détermina les endroits qu’on devait défricher par le feu et ceux où on devait s’en abstenir. Tel est le sens que Tchang Cheou-kié voit dans la phrase : « Il régla l’usage de l’eau et du feu. »