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Comme la vertu de l’homme saint 17-1 avait été abondante, étendue et grande, sa fortune et sa postérité furent florissantes et durèrent longtemps.

Une autre tradition explique les trois souverains en disant que les souverains du ciel, les souverains de la terre et les souverains de l’homme sont les trois souverains 17-2. C’est donc l’époque primitive où le ciel et la terre se séparèrent et où pour la première fois il y eut des princes et des sujets. Ce que rapporte l’Appendice au Tableau 17-3, on ne


exercèrent tour à tour une influence prédominante dans l’empire féodal gouverné nominalement par les Tcheou. Les quatre autres hégémons furent le duc Wen -- de Tsin -- , le duc Mou -- de Ts’in -- , le duc Siang -- de Song -- et le roi Tchoang -- de Tch’ou -- .

17-1. C’est-à-dire Chen-nong.

17-2. Cette seconde théorie paraît être plus ancienne que la première ; en effet, quoique Se-ma Ts’ien ne la rapporte pas, un passage des Mémoires historiques (ch. VI, p. 10 v°) nous prouve qu’elle avait cours dès le temps de Ts’in Che-hoang-ti ; au moment où ce prince délibéra sur le titre qu’il prendrait, ses ministres lui dirent : « Autrefois il y eut le souverain du ciel, le souverain de la terre et le souverain majestueux ; le souverain majestueux fut le plus élevé. » — Il est difficile de savoir à quelle époque on substitua le souverain de l’homme -- -- au souverain majestueux ----.

17-3. ---- D’après une légende, un dragon-cheval sortit du Hoang-ho sous les yeux de Fou-hi ; il portait sur son dos un tableau sur lequel étaient tracés les huit trigrammes. Il existait autrefois un livre intitulé « le Tableau du Fleuve », en neuf chapitres (appendice au Tch’oen-ts’ieou, cité par le Dictionnaire de K’ang-hi, au mot t’ou). L’appendice au Tableau doit avoir été un complément de ce livre. — Le mot wei -- désigne la trame d’un tissu comme le mot king -- en désigne la chaîne. Les wei sont ainsi le complément des king ou livres canoniques. On distingue les wei en sept classes ---- suivant le livre canonique auquel ils se rattachent : ce sont les wei du I king, ceux du Chou king, ceux du Che king, ceux des Rituels, ceux de la musique, ceux du Hiao king et ceux du Tch’oen ts’ieou. On trouvera les titres des plus importants d’entre eux dans le Che t’ong t’ong che, chap. I, p. 4 r°.