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appelés Tch’oen Ts’ieou, ne sont pas des annales ; le premier de ces livres est un recueil des entretiens que Yen Yng eut avec les ducs Ling (581-554 av. J.-C.), Tchoang (553-548 av. J.-C.) et King (547-490 av. J.-C.) du pays de Ts’i. Le second traite des questions les plus diverses ; la philosophie et l’histoire y tiennent une grande place : Lu Pou-wei, qui l’écrivit, est célèbre pour avoir exercé la régence pendant la minorité du jeune prince qui devait être un jour Ts’in Che-hoang ti ; d’aucuns veulent même qu’il ait été son véritable père ; il mourut en 237 avant J.-C. Se-ma Ts’ien mentionne encore parmi les ouvrages qu’il avait pratiqués ceux de Koan-tse CXLVII-1, de Tchoang-tse, de Chen-tse, de Han-fei-tse CXLVII-2, les Lois de la guerre de Jang Tsou CXLVII-3 et celle de Ou K’i, les treize chapitres de Suen tse CXLVII-4, les écrits du prince de Chang CXLVII-5, ceux de Tseou Yen CXLVII-6, ceux de Mong-tse CXLVII-7 et bien d’autres. Mais les titres qu’on peut relever dans les Mémoires historiques ne représentent sans doute qu’une faible partie de ceux qu’il faudrait enregistrer si l’on voulait faire un catalogue complet des sources de Se-ma Ts’ien.

à son tour la haute antiquité, corrigea et recueillit les tch’oen ts’ieou et colligea les faits de l’époque des six royaumes ; il en fit les huit Considérations, les six Discussions et les douze Traités ; ce fut le Tch’oen ts’ieou de Lu. »

CXLVII-1. Mémoires historiques, chap. LXII, p. 2 v° : « Le duc grand astrologue dit : J’ai lu les écrits de Koan-tse intitulés Mou min, Tch’eng ma, King tchong et K’ieou fou... »

CXLVII-2. Mémoires historiques, chap. LXIII.

CXLVII-3. Id., Chap. LXIV.

CXLVII-4. Id., chap. LXV.

CXLVII-5. Mémoires historiques, chap. LXVIII, p. 4 v° : « J’ai lu les écrits du prince de Chang intitulés Ka’i sai et Keng tchan. » — Le prince de Chang, Kong-suen Yang était un légiste qui se rendit célèbre par sa sévérité ; il fut au service_du duc Hiao, de Ts’in.

CXLVII-6. Mémoires historiques, chap. LXXIV.

CXLVII-7. Mémoires historiques, chap. LXXIV, p. 1 r° : « Le duc grand astrologue dit : J’ai lu le livre de Mong-tse. » — Voyez les emprunts que Se-ma Ts’ien fait à Mencius dans les Annales principales des cinq empereurs, t. I, p. 70 et p. 75, n. 1, de notre traduction.