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je n’ai rien de plus à en dire, si ce n’est que nous apprenons de Hadji-Khalfa, qu’il a été abrégé et réduit environ au tiers par le mufti Yahya Effendi.

Des Imitations ou Traductions du Livre de Calila
en diverses langues.

J’ai fait quelques recherches pour savoir si le livre de Calila avoit été traduit en arménien ; j’ai lieu de croire qu’il ne l’a point été. Hadji-Khalfa semble en avoir connu une traduction Tartare ; mais le passage sur lequel on fonde l’existence de cette traduction, me paroît obscur. On a parlé, d’une manière vague, d’une traduction de ce livre en langue Malabare, traduction qui se trouverait à Munich : la chose est loin d’être avérée. Il a été traduit en malais, ainsi que nous l’apprenons par un Mémoire sur la langue et la littérature des nations Indo-chinoises, écrit par M. J. Leyden, et inséré dans le Xe tome des Asiatick Researches. La version d’Abou’lfazi ou Eyari danisch, a été traduite récemment en hindoustani, sous le titre de Khired afrouz خرد افروز, et doit avoir été imprimée à Calcutta. L’éditeur, M. le capitaine Thomas Roebuck, examinateur au collège de Fort-William, a dû mettre en tête de cette édition une préface écrite en anglois, dans laquelle il aura traité de l’histoire de ce livre.

Le Hitoupadésa a été traduit de l’original Samscrit en persan ; sous le titre de Mofarrih alkoloub مفرّح القلوب, ou l’Électuaire des cœurs, et j’ai fait connoître cette traduction dans le tome X des Notices et Extraits des manuscrits : il a aussi été traduit ensuite du persan en hindoustani, sous le titre d’Akhlaki hindi اخلاق هندى, ou Éthique Indienne, et imprimé en cette langue à Calcutta, en 1803. Enfin une nouvelle traduction a été faite du même livre, du samscrit en langue Mahratte, et elle a été imprimée à Calcutta en 1815 ; mais tout ceci est étranger au livre de Calila.

La traduction Latine de Jean de Capoue, faite d’après la version Hébraïque, paroît avoir servi d’original à diverses traductions ou imitations, en espagnol, italien et allemand. Outre cela, il y