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Latine, à Berlin, en 1697, par Sébast. Godef. Starck, sous le titre suivant : Specimen sapientiæ Indorum veterum, i. e. Liber ethno-politicus pervetustus, dictus arabicè ڪاياه ودمنه, græcè Στεφανίτης καὶ Ἰχνηλάτης. Starck, n’ayant point trouvé, dans le manuscrit de Hambourg, sur lequel il a fait cette édition, les prolégomènes que Possin avoit traduits, n’a pu les donner. Ils ont été publiés, du moins en partie, en grec et en latin, à Upsai, en 1780, par les soins de P. Fab. Aurivillius, ou plutôt de J. Floder, sous la forme d’une thèse, et avec ce titre : Prolegomena ad librum Στεφανίτης καὶ Ἰχνηλάτης, è cod. mscr. bibl. acad. Upsal. édita et latinè versa. J’ai dit que ces prolégomènes ont été publiés en partie, parce qu’en effet ils sont incomplets, comme l’a soupçonné l’éditeur, et comme chacun peut s’en assurer, en les comparant avec la version du P. Possin. Le premier prolégomène répond au chapitre du texte Arabe intitulé De la mission de Barzouyèh dans l’Inde ; le second, à la préface ou exposition du traducteur Arabe Abd-allah ben-Almokaffa ; le troisième, enfin, au chapitre concernant la vie de Barzouyèh, et composé par Buzurdjmihr. Dans le second prolégomène, le traducteur Grec ne fait aucune mention d’Abd-allah ben-Almokaffa, à qui il est dû ; mais il a conservé fidèlement l’apologue de l’homme qui croyoit parler purement la langue Arabe, parce qu’il avoit appris par cœur quelques lignes écrites en cette langue, qu’un de ses amis lui avoir données, apologue qui indique un auteur Arabe[1].

Ce second prolégomène n’est point complet : il se termine, page 33, par ces mots : ἔλαϐε τὸν χιτῶνα αὐτοῦ καὶ ἐνεδύσατο τοῦτον, τὸν δὲ σίτον ὑπέστρεψεν ἐν τῷ πίθει, qui répondent à ceux-ci du texte Arabe, p. 51, lig. dern. de mon édition : وغدا الرجل به كاسيا.

Ce qui suit, λέγεται γὰρ ὅτι κλέπτης, appartient au troisième prolégomène, ou à la vie de Barzouyèh, dont il manque ici plusieurs pages, et répond à ces mots du texte Arabe, p. 64, l. 6 de mon édition : وعموا ان سارفا علا صهر بيت رجل من الاغنيآء.

  1. Cet apologue se trouve p. 27 ; il commence ainsi : Ἄνθρωπος δὲ τις ἐζήτει μαθεῖν λέξίν, καὶ ἀπελθὼν πρός τινα τῶν ἑαυτοῦ φίλων, βαστάζων καὶ κίτρινον χάρτην, ᾐτήσατο αὐτῷ ὅπως γράψῃ αὐτῷ λέξιν ἀραϐικήν.