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AVERTISSEMENT.


Le principal objet que je me suis proposé, lorsque j’ai entrepris la publication du texte Arabe du Livre de Calila et Dimna, plus connu parmi nous sous le nom de Fables de Bidpai, a été de fournir aux personnes qui se livrent à l’étude des idiomes de l’Asie, un nouveau moyen de s’exercer dans l’intelligence de la langue Arabe. Le fragment de cet ouvrage qu’a publié le savant H. A. Schultens, quoique peu correct, m’a toujours été fort utile dans mes cours, pour la première année d’instruction de mes auditeurs. Je ne doute point que l’ouvrage entier ne soit d’une utilité encore plus grande, sous ce point de vue.

Mais ce n’est pas seulement aux élèves de l’École des langues orientales et à la jeunesse studieuse que j’ai voulu offrir cet antique monument de la sagesse de l’Orient. J’ai pensé que tous les amateurs de ce genre de littérature liroient avec plaisir, dans la plus ancienne rédaction qui soit parvenue jusqu’à nous, un livre dont la renommée a rempli l’Orient et l’Occident, que les nations les plus cultivées de i’Europe se sont empressées à l’envi, depuis plusieurs siècles, de faire passer dans leurs langues,