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SONNETS PAÏENS
PROLOGUE
Fleuris dans mon esprit, ô fleur de volupté,
Fleur du rêve païen, fleur vivante et charnelle,
Corps féminin, qu’aux jours de l’Olympe enchanté,
Un cygne enveloppa des blancheurs de son aile.
L’amour des cieux a fait chaste ta nudité :
Sous tes contours sacrés, la fange maternelle
Revêt la dignité d’une chose éternelle
Et, pour vivre à jamais, s’enferme en la Beauté,