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IX

LA lèvre a bu le souffle à a lèvre des fleurs.
Lorsque tes yeux ont pris à ’Aube la lumière,
Sous l’Aube en feu ta lèvre a bu, parmi ses pleurs,
Leur grâce à peine ouverte et leur odeur première.
— Ta lèvre a bu le souffle à la lèvre des fleurs.

Et c’est pourquoi ton sein, gonflé de leur haleine,
Monte et s’épanouit dans la blancheur des lis,
Et toutes les splendeurs dont ta jeunesse est pleine
Exhalent les parfums longtemps ensevelis
Dans ton sein virginal gonflé de leur haleine.