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II ― Le Semeur.

 
DEBOUT sur le sillon béant, le vieux semeur,
En cadence y fait choir la graine nourricière ;
Les corbeaux, attentifs à son prudent labeur,
Avides pèlerins, cheminent par derrière.

Nous semons nos espoirs, tout le long du chemin,
Aux sillons de l’amour, aux vents du lendemain !
— Le temps, sombre corbeau toujours en sentinelle,
Dévore sur nos pas la semence éternelle.