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LES BOIS

Dans la vertu tendre et sous la rude écorce,
Des sèves, que de loin tente le firmament,
L’impuissante ferveur pleure éternellement,
Aux cimes des forêts sentant mourir leur force.

Par l’aimant invisible et traître des soleils
Au plus profond des flancs de la terre puisées,
Rajeunissant leur âme aux fraîcheurs des rosées,
Elles montent en chœur sous les levants vermeils.