Page:Silvestre - Les Ailes d’or, 1891.djvu/70

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

VÉNUS MERETRIX

I

Amant dont le désir, sitôt repu, s’affame
Et que rive à la chair une inflexible loi,
J’ai souffert par le corps sans tache de la femme,
Et plus souffert encore par son âme sans foi.

L’inassouvissement qui fait ma destinée
Se résigne à l’opprobre et s’avive au dégoût :
Car celle que je sers, je l’adore surtout
Pour l’éclat insolent de sa chair profanée ;