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II

Caresses du printemps sur nos têtes penchées !
As-tu gardé les fleurs qu’en tes mains a séchées
Le souffle évanoui des premières amours,
Et qu’anime un parfum tiède des anciens jours ?

Des baisers pour chansons et des rêves pour ailes,
Un monde s’est posé sur ces corolles frêles,
Comme un oiseau du ciel vers le ciel remonté
Et dont l’adieu ferma sur nous l’éternité.