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LES AILES D’OR

Vois ! — les vagues, ainsi qu’un peuple révolté,
Jusqu’à tes pieds divins font monter leur insulte.
Reviens ! — Mon cœur du moins, fidèle à l’ancien culte,
Garde un paisible autel à ta calme beauté !

J’y brûlerai l’encens mystique et la cinname :
Et, s’il te faut des pleurs pour oublier la mer,
Je ferai sur tes pas saigner mon cœur amer
Et gémir une plainte éternelle en mon âme !