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LES AILES D’OR

Laisse mon cœur se fondre en adorations,
Ô blanche image, avant que la Nuit ne t’emporte
Dans le manteau d’argent des constellations
Et, sur mon paradis, ferme la sombre porte.

Que le soir te fait belle, ô mon unique amour,
Qui, du chœur étoilé te levant la première,
Poses ton pied divin sur le tombeau du jour,
Et qui du soleil mort as vêtu la lumière !