Page:Silvestre - Les Ailes d’or, 1891.djvu/270

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

IV

Que fais-tu dans la tombe, ô ma petite amie,
Front marqué par la mort d’un inflexible sceau,
Sous mes baisers en pleurs pauvre enfant endormie,
Que j’ai mise au linceul comme dans un berceau !

Vers ton cruel déclin par un rêve guidée,
Portant dans tes yeux clairs des pensers surhumains,
Dans le chemin des fleurs tu t’étais attardée
Et la nuit te surprit des roses dans les mains.