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LES AILES D’OR

Et pleurant les matins vermeils où deux mains blanches
Effeuillaient sur mon front un printemps radieux,
J’ai mêlé les adieux de mon âme aux adieux
Dont l’an qui part emplit la tristesse des branches.

III

Avec l’or des feuilles séchées
Le vent d’octobre enlève-t-il
L’or fin de vos têtes penchées.
Blondes qu’on aimait en avril ?

Avec la fleur claire des nues
Novembre a-t-il aussi fermé
Les roses de vos gorges nues,
Brunes qu’on adorait en mai ?