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LES AILES D’OR

Tout meurt autour de Toi, les sens et les couleurs.
En moi tout s’est éteint, le jour et la pensée.
Mais, — qu’un rêve s’incline à ma tombe glacée ; —
Dans un ruissellement de clartés et de pleurs,

Ton image à mes yeux se dresse la première.
— Telle, au rouge sortir du nid profond des mers,
L’aurore, en secouant ses ailes de lumière,
D’un humide frisson remplit les cieux amers !