Page:Silvestre - Les Ailes d’or, 1891.djvu/199

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

NOX

À FOURCAUD

Comme une large fleur aux pétales de gaze
Et dont le cœur profond s’emplit d’insectes d’or,
La Nuit s’ouvre et répand sur la terre qui dort
Un souffle énamouré de parfums et d’extase.

L’âme éparse du monde, en flots silencieux,
Erre confusément sous la corolle immense
D’où tombe lentement l’éternelle semence
De tout ce qu’à l’aurore éclaireront les cieux.