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LES AILES D’OR
La détresse d’attendre, au seuil des destinées,
Quel bien va s’échapper, quel mal doit accourir ?
Et vaincu de s’asseoir au penchant des années…
— Car c’est de tout cela qu’il faut vivre et mourir !
III
Les Icares tombés, traînant un incendie
À leurs cheveux flambants et dans leurs yeux brûlés,
Payaient, au moins, l’orgueil de leur course hardie
Et jusqu’au plus profond des cieux étaient allés.
Ils avaient contemplé le soleil face à face
Et baigné dans l’azur le rêve de leur front,
Et, profanant la cime où le fini s’efface,
Gravé, dans l’immortel, leur nom comme un affront !