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POST’ ESCARPINS




On entend tellement parler anglais, à Paris, dans cette saison, que j’en éprouve comme une contagion de vocables qui traversent la Manche pour se poser sur ma langue. Ont-ils un sens ou non ? Je n’en sais rien absolument. Shakespeare ressuscité y trouverait-il son compte ? J’en doute. Les gens qui, comme moi, ne possèdent qu’une langue, éprouvent un besoin de sacrifier toutefois au cosmopolitisme contemporain. D’une façon générale, ils parlent étranger. Le sabir n’a pas d’autre origine. Mon titre prépare-t-il donc au conte que je vais vous narrer ? Je n’en répondrais pas. Vous en jugerez après l’avoir lu.