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C’est que Mme Van den Truff (entre gens de son entourage intime, Héloïse), était infiniment plus aimable que lui. C’était une de ses filles du Nord que l’invasion espagnole a transformées. Car si le duc d’Albe persécuta quelque peu les Flandres, il rendit un immense service aux fidèles amis de la beauté féminine. En effet, du croisement des races sortit un des plus beaux types de femmes que j’aie vus. On commence à le rencontrer aux Ardennes. Imaginez de splendides créatures ayant les charmes opulents des filles de Rubens avec des teints admirablement pâles, des yeux noirs et une chevelure sombre comme la Nuit. D’autres sont simplement d’un roux vénitien foncé tout à fait simplement de ton. Ma parole, camarades, ça vaut le voyage, comme celui de Provence pour y trouver, à Agde, des Grecques contemporaines de Phidias. Je reviens à cet excellent duc d’Albe, si méchamment calomnié par M. Sardou et à Héloïse Van den Truff, la