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pour celles qui l’abordent, innocentes et au sortir de la maison paternelle, des surprises qu’il faut plaindre et même conjurer, il n’en est point de même pour les personnes à qui ni les circonstances ni leur vertu n’ont interdit l’essai loyal du mari qu’elles allaient prendre. Quand celles-ci ont fait la sottise d’oublier, à ce point, les ressources de leur expérience et de tirer un si piètre parti d’une longue vie d’observations, ce qu’elles ont de mieux à faire est de se taire et de ne point faire rire à leurs dépens par-dessus le marché, en allant conter leur aventure à Rome, voire à Pontoise seulement. » Ainsi parla à Isabeau son confesseur et j’estime que le conseil qu’il lui donna en ces termes était le meilleur du monde. Mais il s’agit d’une histoire bien vieille, en vérité !