Page:Silvestre - Histoires belles et honnestes, 1883.djvu/147

Cette page n’a pas encore été corrigée

passer dans son cabinet, où il a à l’entretenir.

- J’y vais.

Et quand le factotum fut parti :

- Je vois ce que c’est ! fit-il à Jacques. Rien pour rien dans ce bas monde ! Cet animal-là me loge, mais il va me soutirer une consultation. C’est un sédentaire en sa qualité de magistrat. Il aura lu ma brochure. Pourvu qu’il ne me demande pas de lui poser un oeil artificiel !

Mais Jacques n’était pas si tranquille que son ami.

Quand celui-ci revint un quart d’heure après, il avait le visage bouleversé de colère.

- Il sait tout, pensa Jacques, et doit être furieux contre moi.

Mais le docteur Lenflé du Pétard, tout en se promenant avec des gestes exaspérés :

- C’est trop fort ! hurlait-il, et est-il possible qu’un homme soit bête à ce point ! Se fâcher et me traiter ainsi pour une chose de si peu d’importance ! L’impertinent ! me parler sur ce ton pour une vétille !

- Hum ! fit Jacques. Que t’a donc dit ce conseiller ?

- Il m’a abordé, mon cher, avec ces mots : «