Page:Silvestre - Contes grassouillets, 1883.djvu/290

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
272
Contes grassouillets.

une petite pantomime, laquelle voulait clairement dire qu’elle me prenait pour époux. Moi, je répondis par une autre petite pantomime qui signifiait, tout aussi clairement, que je n’accepterais pas ma grâce sans celle de mon compagnon.

Aussitôt nous fûmes transportés dans un superbe palais de bambou où on nous débâillonna, déligota, débarbouilla, et enduisit des plus suaves odeurs de toilette.

IV

Admis à faire la cour à ma fiancée, je m’habituai rapidement à devenir le mari de Mlle Okel-Bô-Tutu. Je succéderais un jour à son père, qui était fort âgé, et je nommerais Bibolet mon chef de cabinet, ce qui est une position assez stable dans les monarchies. La vérité est que j’étais devenu amoureux de ma future. Elle était charmante cette petite sauvageresse aux