Page:Silvestre - Contes grassouillets, 1883.djvu/262

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
244
Contes grassouillets.

voisine ou de leur voisin. Ce va-et-vient des postérieurs secoués en tous sens par des collisions répétées ressemble à un balancement de cloches et est le plus amusant du monde. Du reste, c’est du Berry que nous vient la romance populaire :

Tap’ ton c.. cont’ le mien !
Va t’ faire fich ! — moi j’en d’viens !…

— Assez, docteur, dit Laripète, qui connaissait la fin de cette barcarolle.

— Quelle brute que cet Onésime ! pensa la commandante.

— Donc un dimanche, un beau dimanche même, un dimanche de mai dont le soir d’or était tout embaumé d’odeurs printanières, Suzanne, frivole et coquette comme toutes les filles de son âge, n’avait-elle pas imaginé de chiper la tournure de sa marraine, pour aller à l’assemblée ! Et de rire comme une petite folle, chaque fois que les coups de derrière des beaux garçons rencontraient ce décevant point d’appui et s’enfonçaient dans un vide relatif avant de rencontrer un sérieuse résistance !