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puisqu’il rêvait d’en orner ses décorations de Saint-Sulpice :

« Ils (les cadres) peuvent influer en bien ou en mal sur l’effet du tableau — l’or prodigué de nos jours — leur forme par rapport au caractère du tableau. »

« Un cadre doré d’un caractère peu assorti à celui du monument, prenant trop de place pour la peinture. »

« Faire à Saint-Sulpice des cadres de marbre blanc autour des tableaux… Si on pouvait faire des cadres en stuc blanc. »

15. Nous arrêterons là ces citations. Cependant, afin d’établir que nous n’avons point torturé les textes, nous reproduirons ces fragments des principaux critiques qui ont étudié Delacroix. Tous signalent sa constante préoccupation de s’assurer une technique savante et sûre, basée sur le contraste et le mélange optique, et reconnaissant la logique et l’excellence de cette méthode, en tant de points semblable à celle, si critiquée, de la division.

De Charles Baudelaire :

« C’est à cette préoccupation incessante qu’il faut attribuer ses recherches perpétuelles relatives à la couleur.

« Cela ressemble à un bouquet de fleurs savamment assorties. » (L’Art Romantique.)

« Cette couleur est d’une science incomparable : la couleur, loin de perdre son originalité cruelle dans cette science nouvelle et plus complète, est toujours sanguinaire et terrible. Cette pondération du vert et du rouge plaît à notre âme.

« On trouve dans la couleur l’harmonie, la mélodie et le contrepoint. » (Curiosités esthétiques.)