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LE LIVRE DE LA POUSTA.

Elle le tourmente tant par ses exhortations qu’il en perd la raison.

— Et alors vous avez été reçu ? demandai-je au vieux Bús, pour qu’il poursuivît son récit.

— Oui, reprit-il en souriant toujours d’une façon singulière, et durant cinq années tout marcha bien : ma femme ne me soupçonnait pas, elle me laissait même aller seul au champ de maïs (et sa figure s’épanouissait béate), jusqu’à ce qu’un jour… voyez-vous, je me suis damné…

— Damné ?

— Oui, répondit-il tranquillement. Et tout en attisant le feu de sa pipe, il continua de sourire.

Misa me fit un signe comme pour dire : « Vous voyez bien qu’il n’a pas la tête en place. »

— Hé ! monsieur, j’ai été jeune aussi.